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Le Palais des Congrès de Niamey accueille, du 02 au 03 mai 2024, les Assises du 6e Congrès de la Société de gynécologie et d\'obstétrique du Niger (SGON). Pour cette édition, l’événement qui réunit des spécialistes, des décideurs, des partenaires et des chercheurs, se déroule sous le thème : « Défis et perspectives pour l\'atteinte des ODD 2030, notamment dans son volet 3, dans le contexte des crises sécuritaires et sanitaires ». Un thème d’une actualité particulièrement pressante, d\'autant qu\'en dépit des efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires, la santé maternelle et néonatale demeure préoccupante au Niger, où le ratio de mortalité maternelle reste élevé, avec 441 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2023, et où la mortalité néonatale demeure alarmante, avec 44 décès pour mille naissances, soit le plus élevé au monde. D’où l’urgence d’agir ensemble pour relever le défi de l\'amélioration de la qualité des soins en gynécologie obstétrique, notamment par la mise à jour des connaissances et les échanges d\'expériences sur l\'évolution des pratiques dans ce domaine, ainsi que par le renforcement des capacités des participants pour améliorer la qualité des soins maternels, néonatals et infantiles. Ces thématiques sont à l’ordre du jour du 6e Congrès de la SGON, qui réunit près de 500 participants venus de tout le Niger mais aussi des pays voisins. C’est le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires sociales, le médecin colonel-major Garba HAKIMI, qui a présidé la cérémonie solennelle d’ouverture des travaux du 6e Congrès de la SGON, en présence d’un parterre de personnalités au rang desquelles figurent les membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et du gouvernement de transition, les cadres des ministères de la Santé publique et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les membres de la SGON, les Représentants des Organisations nationales et internationales œuvrant dans le domaine de la santé de manière générale et de la santé maternelle et néonatale en particulier, les responsables des Agences du Système des Nations Unies (SNU Niger) notamment l’OMS et l’UNICEF ainsi que ceux des partenaires techniques et financiers. L’événement a été également rehaussé par la présence des enseignants-chercheurs, des spécialistes des différents instituts de la place, des gynécologues obstétriciens, des résidents en gynéco-obstétrique et des étudiants en médecine ainsi que des cliniciens et autres professionnels de la santé venus des huit (08) régions du pays mais aussi des pays voisins notamment du Burkina Faso, du Mali et du Tchad. Ensemble pour la réduction de la mortalité des mères et des enfants Plusieurs allocutions ont marqué la cérémonie d’ouverture, dont celle introductive du Pr Garba Rahamatou MADELEINE, Présidente de la Société de Gynécologie et d\'Obstétrique du Niger (SGON), qui a tenu à saluer l’engagement des plus Hautes autorités du pays ainsi que de leurs partenaires dans la contribution à la réduction de la mortalité maternelle, périnatale et infantile. Après avoir brossé un tableau sombre de l’état de la situation en la matière au Niger, elle a souligné que c’est ce qui a justifié le choix du thème du Congrès, à savoir, « défis et perspectives pour l\'atteinte des ODD 2030, notamment relatifs à son volet 3, dans le contexte de crises sécuritaires et sanitaires ». La Présidente de la SGON a indiqué que la spécialité compte plus de 230 membres, gynécologues obstétriciens et résidents au service de la mère et de l\'Enfant, avant de mettre en exergue les multiples défis auxquels fait face le pays, très vaste et avec des zones encore dépourvues de maternités équipées d\'un bloc opératoire. Pr Garba Rahamatou MADELEINE n’a pas manqué de rappeler les défis et enjeux en la matière pour le pays avant de souligner que « c\'est ensemble, les gynécologues-obstétriciens et toutes les autres spécialités, que nous conjuguerons nos efforts pour améliorer la prise en charge de la mère et du nouveau-né, car la lutte contre la mortalité maternelle et périnatale est multisectorielle et multidisciplinaire ». Elle a saisi l’occasion pour adresser ses remerciements à tous les partenaires qui ont contribué à la réussite de cet événement ainsi qu\'à la présence massive des participants, ce qui témoigne de tout l\'intérêt qu’ils accordent à la Santé des femmes et des enfants. Des soins de qualité et accessibles pour éviter le décès des mères et des enfants Dans son intervention, le Représentant de l\'OMS au Niger, Dr Léopold OUEDRAOGO, a salué le choix du thème pour ce 6e Congrès de la SGON, un thème d\'actualité alors que les pays sont tournés vers l\'atteinte des ODD et que le Niger fait face à l\'insécurité et à des urgences sanitaires récurrentes qui mettent à rude épreuve le système de santé. Il a relevé que malgré les progrès enregistrés ces dernières années, le taux de mortalité maternelle reste élevé, particulièrement en Afrique. En effet, a-t-il indiqué, environ 287 000 femmes sont décédées pendant ou après une grossesse ou un accouchement en 2020 dans le monde et 70% des décès maternels sont survenus en Afrique subsaharienne. Et d’ajouter que ces taux de décès élevés sont enregistrés suite aux complications liées à la grossesse, à l\'accouchement, celles liées au post-partum mais également à une très faible utilisation des méthodes contraceptives. Selon Dr Ouedraogo, cette situation du nombre élevé de décès maternels reflète les inégalités d\'accès à des services de santé de la reproduction de qualité et met en évidence le fossé entre riches et pauvres. Aussi, les crises humanitaires, les conflits et les situations d\'après-conflit contribuent à l\'instabilité et à la fragilité des systèmes de santé, empêchant la mortalité maternelle de baisser. À cela s\'ajoute la faible qualité de l\'offre des services car, a-t-il poursuivi, de nombreuses études ont clairement démontré que « seuls les systèmes de santé offrant des services de soins prénatals, obstétricaux et néonatals de haute qualité auront un impact sur la mortalité maternelle et néonatale ». Et d’ajouter que ces soins constituent une porte d\'entrée pour améliorer la santé de la mère et de l\'enfant dans les structures de soins. Le représentant de l’OMS au Niger a mis en lumière la disponibilité actuelle des connaissances et des moyens nécessaires pour mettre fin aux décès évitables chez toutes les femmes, tous les enfants et tous les adolescents, et ainsi sauver des vies et améliorer sensiblement leur santé et leur bien-être. « Sauver les vies de ces groupes vulnérables contribuera, très certainement, à réaliser les transformations qui permettront de façonner un avenir plus prospère et plus viable pour nos populations », a-t-il ajouté tout en faisant remarquer par la même occasion qu’il s’agit là de l\'ambition de la Stratégie mondiale pour la santé de la femme, de l\'enfant et de l\'adolescent (2016-2030) de l\'OMS, qui stipule que toutes les femmes, tous les enfants, tous les adolescents ont le droit de jouir du meilleur état de santé qu\'ils sont capables d\'atteindre et la Stratégie mondiale est une feuille de route pour obtenir ce droit. « L\'OMS travaille au niveau global, régional et national avec les sociétés savantes comme celle de la Gynécologie et d\'Obstétrique pour aider les pays et les sociétés membres à lutter contre les inégalités d\'accès et de qualité des services de soins de santé en général et de santé reproductive, maternelle et néonatale en particulier afin de garantir une couverture sanitaire universelle pour des soins de santé génésique, maternels et néonatals complets en s\'attaquant à toutes les causes de mortalité maternelle, de morbidité reproductive et maternelle et des handicaps associés et en renforçant les systèmes de santé pour collecter des données de haute qualité afin de répondre aux besoins et aux priorités des femmes et des filles et garantir la redevabilité afin d\'améliorer la qualité des soins et l\'équité », a déclaré Dr Léopold OUEDRAOGO avant de se réjouir du fait qu’au vu de la qualité des participants et des thèmes qui seront débattus, il n’y a aucun doute que cette rencontre sur le partage des expériences et des connaissances les plus récentes aux professionnels et leur dissémination à tous les acteurs de la santé maternelle et infantile contribuera sans nul doute à améliorer la qualité des soins offerts aux différentes étapes du cycle de vie, contribuant ainsi à la réduction de la mortalité maternelle et infantile en vue de l\'atteinte des ODD à l\'horizon 2030. Au Niger, des progrès mais aussi des défis à relever dans la réduction de la mortalité maternelle et infantile En procédant à l’ouverture officielle des Assises, le Ministre de la Santé publique a tenu à souligner le contexte dans lequel intervient cette édition du Congrès de la SGON, marqué par une actualité particulièrement riche et après une année 2023 marquée par cet événement fort qu\'aura été l\'avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie qui a engagé le combat pour la souveraineté totale du Niger, mais aussi et surtout l\'engagement sans précédent du Gouvernement pour la recherche du bien-être des populations. « Nous sommes très ravis de ce rendez-vous des professionnels pour échanger sur les questions importantes de santé et nous nous en remercions », a déclaré le médecin colonel-major Garba HAKIMI qui a fait remarquer au passage que dans le cadre de la vision mondiale 2030 des ODD, le Niger, à l\'instar de tous les pays du monde, s\'inscrit dans les engagements pris par les ministres en charge de la santé de la Région africaine adoptés lors du sommet des chefs d\'Etat à Malabo de juin 2014 et dont les objectifs poursuivis étaient de mettre fin aux décès évitables des mères et des enfants d\'ici 2030. Des engagements entérinés par l\'adoption du cadre de mise en œuvre pour la région africaine au 66ème Comité régional de l\'OMS d\'août 2016 et l\'Agenda 2063 de l\'Union Africaine, a mis en avant le ministre HAKIMI, pour qui, « l\'amélioration de la santé des femmes et des enfants constitue aujourd\'hui un des principaux objectifs de développement des plus hautes autorités de notre pays sous la guidance de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l\'Etat et de Son Excellence Ali Mahamane LAMINE ZEINE, Premier ministre ». A juste titre, le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales a reconnu que « les défis sont certes énormes mais non insurmontables car il s\'agit d\'assurer la couverture santé universelle à tous, sauver des vies des femmes et des nouveaux -nés en particulier, dans notre pays notamment en proie au choc sécuritaire et son impact sur nos vaillantes populations ». C\'est pourquoi, a-t-il souligné, le Niger s\'est doté de son plan stratégique intégré Santé Reproductive, Maternelle, Néonatale, Infantile, Adolescent et Jeune/Nutrition 2022-2026 pour l\'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Un plan stratégique qui découle du Plan de Développement Sanitaire et Social 2022-2026 pour la mise en œuvre de la politique nationale de santé 2016-2035 qui se fonde sur les principes des soins de santé primaires et des valeurs d\'équité, de justice sociale, de solidarité, de redevabilité, d\'éthique, de probité, de respect de l\'identité culturelle des communautés et des droits des patients. A ce sujet, il a rappelé que dans cette dynamique, « le développement du capital humain de qualité est une condition importante pour réussir pleinement cette mission. Et c\'est ensemble que, praticiens, communautés, chercheurs, partenaires au développement, sociétés savantes, autorités, nous trouverions les bonnes solutions à cette problématique des mortalités maternelles et néonatales notamment ». Dans son allocution, le médecin colonel-major Garba HAKIMI a indiqué que plusieurs interventions ont été mises en œuvre et sont poursuivies dans le cadre de l\'amélioration de la santé des femmes et des enfants au Niger. Il s’agit entre autres de la mise en œuvre de la gratuité du suivi prénatal, de la césarienne, de l\'accouchement, de la consultation post natale, de la planification familiale, des soins aux enfants de 0 à 5 ans, des cancers gynécologiques et mammaires ; la construction des infrastructures sanitaires ; la construction des blocs opératoires des hôpitaux de district ; la création des 7 Centres de Santé Mère-Enfant pour la prise en charge des complications obstétricales, néonatales et infantiles ainsi que les affections gynécologiques au niveau des régions ainsi que le renforcement de la logistique de référence et contre référence des cas compliqués ; l\'institutionnalisation de la surveillance des décès maternels, périnatals et la riposte ; la mise en œuvre de l\'approche mentorat et, enfin, la formation et l\'affectation de sage-femme, de gynécologues obstétriciens, d\'anesthésistes réanimateurs, des aide-chirurgiens, de Pédiatres, de médecins capacitaires en chirurgie de district. « Cependant, la mortalité maternelle reste encore parmi les plus élevées au monde avec 520 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes selon l\'enquête ENISED 2015 ou 441 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2020 selon les estimations des Nations Unies, la mortalité infanto-juvénile a été réduite de 198 % en 2006 à 123% en 2021, la mortalité néonatale constitue aujourd\'hui une de nos préoccupations car elle a augmenté passant de 24% en 2015 à 44%% en 2021 », a déploré le ministre de la Santé publique qui a saisi l’occasion pour exhorter la société savante présente à ces Assises à examiner tout au long du congrès et avec minutie cette question importante de mortalité de ces couches vulnérables à savoir les femmes et les enfants qui en même temps constituent l\'avenir de notre patrie. « C\'est votre contribution dans la sauvegarde et la construction de notre pays! » a plaidé le ministre Garba HAKIMI qui n’a pas manqué de souligner également qu’au vu des sommités présentes, « je sais que je peux compter sur vos expertises avérées pour nous proposer à travers le partage de vos recherches et riches expériences les solutions pérennes pour continuer à réduire les décès maternels et néonatals au Niger, dans un cadre multisectoriel et multidisciplinaire pour être au rendez-vous des ODDS ». Deux jours de travaux pour une mise à jour des connaissances et renforcement des capacités Peu après la cérémonie officielle d’ouverture, les travaux du 6ème Congrès de la Société de Gynécologie et d\'Obstétrique du Niger (SGON) sont entrés dans le vif du sujet avec plusieurs activités au menu des deux jours des travaux. Selon les organisateurs, la SGON est un cadre qui propose et soutient toute mesure visant à améliorer la formation des spécialistes, le développement de l\'enseignement post-universitaire et le perfectionnement de l\'efficacité technique de ceux qui se consacrent à la gynécologie et à l\'obstétrique. En outre, la SGON participe à l\'élaboration des projets de politique sanitaire dans le domaine de la gynécologie obstétrique à tous les niveaux (local, régional, national et même africain) et contribue efficacement à leur mise en œuvre. Cette mission de la SGON, relève-t-on, est d\'autant plus nécessaire que la santé maternelle et néonatale demeure préoccupante au Niger. En effet, en dépit des efforts fournis par le Gouvernement et ses Partenaires, le ratio de la mortalité maternelle reste élevé, 441 pour 100 000 naissances vivantes en 2023 et la mortalité néonatale demeure toujours alarmante a 44 pour mille, le plus élevé au monde. Ainsi, toutes les deux heures une femme meurt des suites de complications de la grossesse ou de l\'accouchement et au même moment six (6) nouveau-nés perdent la vie. Ces décès sont « pour la plupart évitables » parce que les interventions médicales nécessaires existent et sont bien connues. Cependant, les principaux obstacles sont le manque d\'accès et insuffisance des soins dispensés aux mères et aux nouveau-nés dans les formations sanitaires et au niveau communautaire pendant la grossesse, l\'accouchement et durant la période postnatale. De plus, le taux de prévalence contraceptive est également faible (19 %) associé à un taux d\'accouchement assisté par un personnel qualifié de 39,19% en 2019 ne plaident pas en faveur d\'une performance du système de santé (couverture sanitaire de 51,35% en 2019). C\'est pourquoi la SGON se donne le devoir d\'être partie prenante pour des pratiques idoines afin de relever le défi pour l\'amélioration de la qualité des soins en gynécologie obstétrique dans notre contexte à faible revenu. L’objectif général est d’améliorer la pratique de la gynécologie et d\'obstétrique afin d\'offrir des soins de qualité avec comme objectifs spécifiques, d’assurer la formation continue des prestataires des soins en gynécologie obstétrique ; de partager les expériences et bonnes pratiques en gynécologie obstétrique et d’améliorer la qualité des soins maternels, néonatals et infantiles. Pour ce faire, les participants vont se consacrer et assister à ateliers pratiques sur l\'actualisation des connaissances et des compétences par les pairs des sociétés savantes de gynécologie obstétrique membres de la SAGO et disciplines connexes, des organisations scientifiques œuvrant dans le domaine de la santé maternelle, néonatale et infantile, des conférences sur les thèmes d\'actualité par les sommités de la gynécologie obstétrique et de la néonatologie et un partage d\'expériences sur les pratiques et stratégies mises en œuvre. Les résultats attendus au sortir des travaux sont une mise à jour des connaissances et échanges d\'expériences sur l\'évolution des pratiques dans le domaine de la gynécologie obstétrique et de la néonatologie ainsi que le renforcement des capacités des participants pour l’amélioration de la qualité des soins maternels, néonatals et infantiles. Abdoul Karim Moumouni (actuniger.com)
' + 'Méningite : 1692 cas dont 99 décès entre mars et avril, Niamey foyer de la nouvelle vague d’épidémie
' + 'Depuis mi-mars 2024, le Niger fait face à une épidémie de méningite, avec 1692 cas notifiés, dont 99 décès à la date du 17 avril, selon des statistiques publiées par l’OMS Niger. À Niamey, foyer de l\'épidémie, l’OMS appuie le Ministère de la Santé publique dans la surveillance et la prise en charge pour assurer la protection de la population. À Agadez également, des cas avec décès ont été récemment signalés dans la commune de Djado. En 2022 et 2023, la maladie a déjà fait des ravages dans la région de Zinder, mais l’épidémie a été circonscrite grâce à la campagne de vaccination qui a accompagné la stratégie de riposte déployée par les autorités, avec l’appui des partenaires techniques et financiers. {loadposition pub1} Comme les deux précédentes années, le Niger fait encore face à une nouvelle vague d’épidémie de méningite. Depuis mi-mars 2024, le Niger fait face à une épidémie de méningite avec 1692 cas notifiés dont 99 décès à la date du 17 avril selon des statistiques que vient de publier l’OMS Niger. Dans le cadre de l’appui qu’elle apporte au ministère de la Santé publique dans la surveillance et la prise en charge pour assurer la protection de la population, l’OMS vient de faire don d’un lot de médicaments, de réactifs et de matériels de laboratoire à la Direction régionale de la santé publique (DRSP) de Niamey pour la détection des cas et la prise en charge des patients. L’OMS Niger appuie également le renforcement de capacité des acteurs de terrain et la préparation de la campagne vaccinale en vue d\'une réponse optimale. Il y a quelques jours, la Direction régionale de la Santé d’Agadez, dans le nord du pays, a confirmé à nos confrères d’Air Info que vingt-six (26) personnes ont été atteintes de la méningite avec dix (10) décès enregistrés dans la commune de Djado. En 2022 et 2023, le Niger avait déjà connu une épidémie de cette maladie qui jadis faisait des ravages au sein des populations principalement les enfants. Entre le 1er novembre 2022 et le 27 janvier 2023, un total de 559 cas de méningite à méningocoques ont été notifiés dont 111 confirmés en laboratoire et dont 18 décès signalés dans la région de Zinder, au sud-est du pays. La situation est en augmentation par rapport aux 231 cas signalés pour la même période de 2022. Afin de contenir la maladie, des campagnes de vaccination et de sensibilisation ont été menées par le ministère de la Santé publique avec l’appui de ses partenaires notamment l’OMS. La campagne de vaccination menée en mai 2023 a par exemple permis d’atteindre 91,2% des personnes ciblées, soit 362 057 sur 371 710 personnes. Épidémiologie de la méningite Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la méningite est une infection grave des méninges, les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. Plusieurs bactéries peuvent entraîner une méningite, mais Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Neisseria meningitidis (N. meningitis) sont les plus fréquentes et se transmettent par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées. Au total, 12 sérogroupes de N. meningitidis ont été identifiés, dont six (A, B, C, W, X et Y) peuvent provoquer des épidémies de méningite à méningocoque. En moyenne, la période d’incubation est de quatre jours, mais elle peut aller de deux à 10 jours. Les symptômes les plus fréquents sont une raideur de la nuque, une forte fièvre, une photophobie, un état confusionnel, des céphalées et des vomissements. Même lorsque la maladie est diagnostiquée précocement et qu’un traitement approprié est instauré, entre 5 % et 10 % des malades décèdent, en général dans les 24 à 48 heures qui suivent l’apparition des symptômes. La méningite bactérienne peut entraîner des lésions cérébrales, une perte auditive ou un trouble de l’apprentissage chez 10 % à 20 % des survivants. La septicémie méningococcique est une forme plus rare mais plus grave (souvent mortelle) de méningococcie qui se caractérise par une éruption hémorragique et un collapsus circulatoire rapide. C’est dans la ceinture africaine de la méningite, en Afrique subsaharienne, que la charge de morbidité est la plus forte. On sait que le risque d’épidémies de méningite à méningocoque mais aussi à pneumocoque y est particulièrement élevé. Le Niger est situé en grande partie dans la ceinture africaine de la méningite, où les épidémies de méningite sont généralement saisonnières (elles surviennent habituellement de janvier à juin) et d’ampleur variable d’une année à l’autre. En 2015, une importante épidémie de méningite attribuée au NmC s’est produite, touchant près de 10 000 personnes. En 2006 et en 2009, des épidémies de méningite causées par les sérogroupes A (NmA) et X (NmX) de N. meningitidis, respectivement, ont également été signalées. Haemophilus influenzae et Streptococcus pneumoniae sont deux autres agents pathogènes importants qui contribuent de manière significative à la charge de la méningite bactérienne au Niger. Des vaccins homologués contre la méningite à méningocoque, à pneumocoque et à Haemophilus influenzae sont disponibles depuis de nombreuses années. Il existe plusieurs souches (sérotypes ou sérogroupes) de ces bactéries et les vaccins sont conçus pour protéger contre les souches les plus dangereuses. Au fil du temps, la couverture des souches et la disponibilité des vaccins se sont beaucoup améliorées, mais il n’existe pas de vaccin universel contre la méningite. Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)/Source : OMS
' + 'Le Centre international des conférences Mahatma Ghandi de Niamey a servi de cadre, vendredi 12 avril 2024, à une série d’activités de sensibilisation et d’actions entrant dans le cadre de la célébration de l’édition 2024 de la Journée Mondiale de la Santé (#JMS2024), à l’initiative du Ministère de la Santé publique en collaboration avec l’OMS et plusieurs partenaires intervenant dans le domaine de la promotion de la santé pour tous au Niger. A cette occasion, les différents acteurs ont réitéré leur engagement à créer les conditions pour que « ma santé, mon droit », le thème choisi pour cette 76e édition, soit une réalité afin d\'améliorer la santé et le bien-être de la population. La mobilisation était de taille pour cet important évènement qui s’est déroulée sous la présidence du Ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, le médecin colonel-major Garba Hakimi, qui était pour la circonstance accompagné par le Représentant par intérim de l’OMS au Niger, Dr Léopold Ouédraogo, et du Gouverneur de la Région de Niamey, le général de brigade Abdou Assoumane Harouna. On notait également la présence à l’évènement du Secrétaire général et des cadres centraux et régionaux du ministère de la Santé publique, de l’Administrateur délégué de la capitale, des Ambassadeurs et représentants des organisations internationales ainsi que des Agences du Système des Nations Unies au Niger, des représentants des ONGs nationales et internationales, des responsables de la société civile ainsi qu’un public qui a largement fait le déplacement pour assister l’évènement et au sein duquel on note la présence particulière des étudiants et élèves des écoles et instituts publics et privés de santé de la place. La cérémonie de célébration a démarré avec les mots de bienvenue du Gouverneur de la Région de Niamey qui s’est réjouit du choix porté à son entité pour abriter cet important évènement. La santé, un droit fondamental et universel pour toutes et tous Prenant la parole à cette occasion, le Représentant p.i de l’OMS au Niger a souligné que la commémoration de l’édition 2024 de la a Journée mondiale de la Santé, instituée pour marquer la création de l\'Organisation Mondiale de la Santé en 1948, a été placée cette année sous le thème: « Ma Santé, mon Droit », pour rappeler à tous et à toutes que la santé est un droit universel. Dr Léopold Ouédraogo a saisi cette opportunité pour « féliciter le Gouvernement du Niger à travers le Ministère en charge de la Santé pour les efforts qu\'il déploie malgré les difficultés afin d’offrir et rendre accessibles les services et soins de santé de qualité aux populations ». En effet, a-t-il mis en exergue, au cours de ces dernières décennies, d\'énormes progrès ont été réalisés dans le domaine de la santé publique notamment dans la lutte contre les maladies, l\'amélioration de la sante de la mère et de l\'enfant, l\'amélioration de l\'accès aux soins et services de santé et la promotion du bien-être. Cependant, a reconnu Dr Ouédraogo, « nous sommes conscients que des défis majeurs persistent, à tous les niveaux », d’autant que, a-t-il ajouté, dans de nombreux pays, d\'énormes disparités existent en matière d\'accès aux services de santé. « Trop souvent, ceux qui sont les plus vulnérables sont également ceux qui ont le moins accès à des soins et services de santé, essentiels pour diverses raisons parmi lesquelles on note les obstacles financiers, les obstacles culturels et les obstacles géographiques pour les populations difficiles d\'accès », a indiqué le Représentant de l’OMS non sans rappeler que « la santé est un droit fondamental pour chaque individu, et nous devons redoubler d\'efforts pour garantir que ce droit soit pleinement respecté et réalisé pour tous, sans discrimination ni exclusion ». A juste titre, il a indiqué que selon le Conseil de OMS sur l\'économie de la santé pour tous, au moins 140 pays reconnaissent la santé comme un droit humain dans leur constitution, mais force est de constater qu\'au moins 4,5 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, n\'étaient pas entièrement couvertes par les services de sante essentiels en 2021. « Le thème de cette année, \"Ma Santé, mon Droit\", nous rappelle l\'importance de placer les droits de l\'homme au cœur de nos efforts en matière de santé. Cela signifie garantir que chacun ait accès à des soins et services de santé de qualité. Sans subir de discrimination basée sur des facteurs tels que l\'origine ethnique, le genre, l’âge ou le statut socio-économique. Le droit a la santé est un droit global couvrant un large éventail d\'éléments qui nous aident à mener une vie saine, comme l\'accès à l\'eau potable, à des moyens adéquats d\'assainissement, à des aliments salubres, à des conditions de travail saines, etc. ». Dr Léopold Ouédraogo, Représentant pi de l’OMS au Niger Dans son message, le Représentant de l’OMS au Niger a estimé que cette journée de réflexion et d\'action devrait être l’occasion pour tous les acteurs de s’engager à redoubler d\'efforts pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) liés à la santé notamment en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte. « Cela exigera une collaboration étroite entre les gouvernements, les organisations de la société civile, le secteur privé et la communauté internationale. Ensemble, nous pouvons construire un avenir où la santé est véritablement un droit pour tous », a plaidé Dr Ouédraogo qui n’a pas manqué de mettre en avant « les efforts inestimables » du gouvernement pour garantir le droit à la santé pour tous, à travers la décentralisation effective des services et la mise en œuvre de mesures pour lever les barrières financières pour un certain nombre de prestations de soins de santé, comme l’OMS au Niger a eu l\'opportunité de l\'apprécier cela à sa juste valeur en accompagnant le Ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales dans la visite terrain qu’il a effectué dans les Régions de Diffa et Zinder, fin mars dernier. « Je voudrais donc encourager chacun à prendre des mesures proactives pour défendre ce droit fondamental à la santé, en appui aux efforts du Gouvernement. Cela pourra se faire à travers l\'information et la sensibilisation, le dialogue communautaire, le soutien aux initiatives de Santé Publique, et l\'adoption d\'un mode de vie sain. C\'est ensemble que nous pouvons faire la différence et garantir que notre droit à la santé soit respecté et protégé », a aussi plaidé le Représentant de l’OMS au Niger avant d’exprimer sa profonde gratitude envers tous ceux qui travaillent sans relâche pour promouvoir la santé et le bien-être de nos communautés. « Que cette Journée Mondiale de la Sante soit une source d\'inspiration et de mobilisation pour des actions audacieuses visant à réaliser la vision d\'un monde où chacun peut jouir du droit fondamental à la santé », a conclu Dr Léopold Ouédraogo qui a réitéré par la même occasion, « l\'engament de l\'Organisation mondiale de la Santé, en collaboration avec les autres partenaires, à accompagner le Niger dans sa quête d\'un meilleur état de santé et de bien-être de toute la population ». Engagement et mobilisation pour améliorer la santé et le bien-être des populations Dans l’allocution officielle de lancement des activités, le ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales a tenu tout d’abord à exprimer sa satisfaction pour l’impressionnante mobilisation des organisateurs, des partenaires ainsi que des invités à l’occasion de la célébration de cette 76e Journée mondiale de la Santé. Le médecin colonel-major Garba Hakimi a ensuite rappelé que dans de nombreux pays, y compris ici au Niger, des disparités importantes persistent en matière d\'accès aux services essentiels de santé et très souvent, ceux qui sont les plus vulnérables sont également ceux qui font le plus souvent face à des difficultés d\'accès aux soins de santé essentiels notamment les enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées, les malades chroniques ainsi que les populations en zones de conflits. Selon le ministre de la Santé publique, les principaux défis à l\'accès aux soins de santé sont l\'offre de services limitée, l\'inaccessibilité géographique et financière et c’est pourquoi, face à de tels défis, le thème retenu pour la l’édition 2024 de la Journée Mondiale de la Santé, est « Notre santé, nos droits ». Pour le médecin colonel-major Garba Hakimi, « ce thème a été choisi pour défendre le droit de chacun et chacune, partout dans le monde, à accéder à des services essentiels de santé, à une éducation et une information sanitaire de qualité, ainsi qu\'à une eau potable, à un air pur, à une bonne alimentation, à un logement de qualité et à des conditions de travail et environnementales saines et décentes, sans aucune discrimination ». Le ministre de la Santé publique a souligné que la célébration de cette Journée Mondiale de la Santé vise, entre autres, à sensibiliser le public sur l\'importance de la santé et des droits en matière de santé; promouvoir l\'accès équitable aux services de santé de qualité pour tous, sans discrimination; encourager l\'éducation et la sensibilisation sur les questions de santé ainsi que de mettre en avant le droit à une eau potable, à un air pur, à une bonne alimentation et à un logement de qualité et, enfin, plaider pour des conditions de travail et environnementales décentes qui favorisent la santé et le bien-être. « En somme, cette journée vise à rappeler que la santé est un droit fondamental pour chaque individu, et que nous devons travailler ensemble pour que ce droit soit respecté pour tous partout au Niger. II nous revient donc de restaurer ensemble la justice sociale, l\'équité, l\'équilibre et enfin la confiance des nigériens et nigériennes dans leur système de santé », a indiqué le ministre Garba Hakimi qui a saisi l’occasion pour rappeler les actions entreprise par le gouvernement en ce sens. Il s’agit notamment des importantes réformes du système national de santé à travers notamment l\'élaboration d\'une nouvelle stratégie nationale de la couverture sanitaire universelle 2021-2023 et sa stratégie de financement, l\'élaboration et la mise en œuvre d\'un nouveau plan quinquennal de développement sanitaire et social 2022-2026 et une loi déterminant les principes fondamentaux de la Santé et de l\'Hygiène publique. « Ces principales orientations visent à accélérer l\'élargissement de l\'offre de services sanitaires et sociaux de qualité et leur accessibilité à la majorité de la population nigérienne et surtout aux plus vulnérables », a-til expliqué. Abordant les activités initiées dans le cadre de la célébration cette année de cette Journée, le ministre de la Santé publique a souligné qu’elle marque la volonté de son Département, avec l\'accompagnement de tous les partenaires techniques et financiers du secteur de la santé dont l\'OMS, à poursuivre les efforts d\'amélioration de la santé de la population nigérienne. « En cette journée solennelle qui met à l\'honneur les efforts en matière de santé déployés par notre pays avec l\'accompagnement de tous les partenaires techniques et financiers du secteur de la santé dont l\'OMS, je tenais à rappeler, dans une toute autre mesure, que pour continuer d\'améliorer notre système de santé, et progresser vers la Couverture Sanitaire Universelle, nous devons nous tourner résolument vers la prévention et l\'amélioration des indicateurs de santé publique », a plaidé le médecin colonel-major Garba Hakimi, pour qui, en effet, « pour le bien-être de notre population et afin de renforcer et pérenniser notre système de financement, les mesures préventives doivent se retrouver au cœur du système sanitaire. Il est donc crucial que les stratégies de prévention deviennent un élément essentiel de la prestation des soins ». Il a tenu à rassurer les partenaires du Niger que le Gouvernement poursuivra ses efforts afin de faire en sorte que chaque citoyen, puisse atteindre le meilleur état de santé possible et c\'est pourquoi, a indiqué le ministre, en collaboration avec les partenaires au développement, « mon département ministériel met en œuvre plusieurs initiatives visant à renforcer la prévention, la résilience des populations dans le cadre de la lutte contre l\'impact du changement climatique et de la dégradation de l\'environnement sur la santé et le bien-être ». En terminant son allocution, le ministre Hakimi a indiqué compter sur l’engagement de tous les acteurs intervenant dans le secteur au Niger pour qu\'ensemble les objectifs en matière de santé pour tous puissent être atteints. Il a réitérer l\'engagement du gouvernement du Niger à créer les conditions que ce droit à la santé soit pleinement respecté en vue d\'accroitre la santé et le bien-être de toute la population avant de témoigner, au nom du Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Chef de l\'Etat, toute la gratitude des autorités nigériennes aux Partenaires Techniques et Financiers qui appuient le secteur de la santé, avec une mention spéciale à l’OMS. La cérémonie de célébration a été marquée par une photo de famille afin d’immortaliser l’évènement avant une visite guidée des stands des acteurs de la santé au Niger. A.K. Moumouni (actuniger.com)
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